Brokovich démasqué !

Brokovich démasqué !

Découvrez l'interview de Thomas Broquet Aka Brokovich, l'illustrateur de la board Endzone 500.

Brokovich est l’artiste qui se cache derrière le masque.
On a eu la chance d’entrer dans son univers, de découvrir son atelier et ses sources d’inspiration. Il nous a raconté son enfance, partagé ses passions, expliqué son style et son rapport au street art et à la culture glisse.

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Brokovich démasqué !

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C'est quoi ton job ?

Je suis artiste, illustrateur, peintre miniaturiste et émailleur, que je connecte à la culture glisse et au street-art.

Signature Brokovich

Pourquoi brokovich ?

Mon vrai nom c’est Thomas Broquet, mais j’ai toujours travaillé sous le pseudonyme Brokovich.
Pour tout vous avouer, c’était mon surnom quand j’étais petit. Ma passion ayant démarré dès mon plus jeune âge, ce nom d’artiste est l’occasion de faire un clin d'œil à mon enfance !

C’était quoi tes passions quand t’étais petit ?

Tout petit déjà, j’avais un amour pour le dessin ! Mon passe-temps, c’était la peinture et la pâte à modeler. J’adorai créer des histoires et les raconter à mes potes. C’était aussi un moyen de façonner ma personnalité et de paraître comme un gars cool !
À l’âge de 8 ans j’ai déménagé dans une petite station de ski du nom de Les Rousses. J’ai grandi avec le ski, la glisse et la nature, qui ont toujours été pour moi une source d’inspiration.

C’est quoi ton premier souvenir en lien avec ton métier d’aujourd’hui ?

Dans mon village d’enfance, il y avait une usine qui produisait des snowboards. Avec mes potes on kiffait aller dans les bennes pour récupérer les vieux prototypes de boards qui partaient à la casse. A la base c’était pour les transformer en longboards, mais ce qui m’avait le plus interpellé c’était les dessins qu’il y avait sur les boards. C’est là que je me suis dis : « En fait, il y a des gens qui ont pour métier de créer des visuels pour des boards ». J’ai trouvé ça génial, et je vous avoue que c’est toujours resté dans un coin de ma tête… Mon métier d’aujourd’hui, c’est un rêve de gosse en fait !

Tag Brokovich

À quel moment tu t’es mis au street art ?

Jusqu’à mon bac j’étais bercé par la culture glisse mais j’étais bien loin des graffiti. C’est lorsque j’ai déménagé à Metz pour une première année d’étude aux beaux arts que j’ai rencontré des gars qui graffaient. J’ai alors rejoint leur crew pour commencer à taguer. Ce qui m’amusait au début c’était de créer des petits personnages, que les passants allaient découvrir les uns après les autres.

Masque brokovich

C’est quoi ton style d’art ?

Mon style, c’est la façon de voir le monde. J’aime bien me poser en terrasse et regarder les gens passer. Tous les visages sont inspirants car ils transmettent une émotion. C’est d’ailleurs de là que m’est venu les masques comme marque de fabrique.
Je m’inspire aussi énormément des brocantes. J’adore ces lieux d’échanges et de découvertes.

Qu’est ce qui t’intéresse le plus dans les brocantes ?

C’est fou tout ce qu’on peut trouver dans une brocante. J’y vais en général sans réel objectif, et je ressors avec tellement d’idées ! Ce que j’aime en particulier sont les échanges avec les vendeurs. J’aime apprendre sur le passé de chacun des objets présentés, pour pouvoir ensuite leur créer de nouvelles histoires.

Je me souviens, j’avais rencontré un gars sur une brocante qui vendait 3 énormes sacs cabas blindés de boutons. Il m’a expliqué que sa mère et sa grand mère tenaient une mercerie dans le passé. Je suis finalement reparti avec les 3 sacs qui ont trainé bien 2 ans dans mon atelier. Et puis un jour je me suis dis que je pourrais les utiliser comme touche de peinture et j’ai crée toute une série avec des boutons en nacre !

C’est grâce à tous ces objets chinés dans les brocantes que j’arrive à concevoir ce que j’appelle mon cabinet de curiosités.

Brokovich dans les brocantes
Board enzdone 500 brokovich

Qu’est ce qui t’as plus dans la collab’ avec decathlon ?

Dessiner une board ! C’est vraiment ce qui m’a motivé dès le départ. Comme je vous l’ai dis, mixer mon attrait pour la culture glisse avec ma passion de l’art était un rêve de gosse. Objectif atteint avec cette collab !

Ensuite c’est clairement le brief qui a retenu mon attention : dessiner le design d’une board twin tip, qui se ride dans les deux sens pour un usage freestyle.

L’équipe snowboard m’a donné carte blanche, ce qui m’a vraiment permis de laisser place à la créativité.

Dessins brokovich

Comment tu t’y es pris pour dessiner l’illustration de la board ?

J’ai d’abord pris en compte toutes les contraintes liées à la forme de la board, l’emplacement des fix, la place que j’avais pour travailler mon illustration etc.

J’ai ensuite rapidement pensé à une idée en lien avec le brief. La board étant twin tip, j’ai trouvé pertinent de pouvoir lire son design dans les deux sens. J’ai donc très vite posé un masque à deux visages, que j’ai relié à l’ADN de la collection snowboard Seriously Playfull : Un masque sérieux d’un côté, joueur de l’autre.

Une fois l’idée trouvée, j’ai scanné puis intégré des éléments chinés dans les brocantes : sous bocks, ronds de rideaux pour les yeux, petites boites pour la bouche etc… pour construire un double masque unique en son genre.

Le mot de la fin !

Pour un rider comme pour un artiste, la valeur de style dépend vraiment de l’environnement sur lequel on s’exprime.
C’est grâce à un rebord de piste, une barre de slide ou un kick qu’un snowboarder va pouvoir exprimer son style. Et ben en art c’est pareil, c’est grâce aux supports sur lequel on travaille qu’on va pouvoir l’exprimer.  Pour ma part, ça peut être un bowl, une board de skate ou de snowboard, une toile, un coin de rue, des masques, des coques de pistaches...
Dépasser les contraintes de nos territoires d’expression est un défi qui nous motive au quotidien. Je pense d’ailleurs que c’est un moteur que je garderai jusqu’à ce que je fasse des wheelings en fauteuil roulant dans mon Ehpad !

En snowboard comme en art, on exprime son style !